Pour sa 4e édition, le colloque interdisciplinaire de l’Université de Strasbourg se tiendra conjointement à celui de l’Institut universitaire de France (IUF). Propagation du mouvement, signal nerveux, transfert d’une information… Du 28 au 30 mai, l’amphithéâtre Jean-Cavaillès accueillera plus d’une quarantaine de conférences autour du thème universel de la « transmission ». Le point en chiffres avec Laurent Nexon, membre du comité opérationnel.
Quatre éditions
Le colloque, ouvert au grand public, est né en 2016 à l’initiative de la vice-présidence Recherche de l’université, avec la volonté de faire se rencontrer les chercheurs afin que des projets interdisciplinaires soient discutés et montés. « Le colloque réunit les chercheurs autour d’un thème universel, afin de les faire parler de leur recherche de manière didactique. C’est un outil pour initier des collaborations », résume Laurent Nexon. Dans le cadre du programme Investissements d’avenir, deux colloques se sont tenus en 2016 autour du thème du « Temps », en juin, et des « Frontières », en octobre. L’évènement s’est poursuivi avec le colloque « Images », en 2017.
Cette année, le colloque, porté par Mir Wais Hosseini, directeur du Laboratoire de tectonique moléculaire, s’articule avec l’IUF. Il prend par là même de l’envergure et passe de deux à trois jours. « L’IUF est une institution qui récompense des chercheurs de très haut niveau. Lorsqu’ils en font partie, leur charge d’enseignement est réduite afin qu’ils aient plus de temps pour développer un projet de recherche. » Chaque année, cet institut organise un colloque transdisciplinaire intitulé « Journées de l’IUF » autour d’un mot-clé. L’IUF a choisi de tenir son édition 2018 à Strasbourg. « C’est assez logiquement que nous avons eu envie de nous associer à cet institut prestigieux, qui nous fait bénéficier de sa notoriété. » Pour cette édition, une douzaine de chercheurs d’autres universités viendront ainsi se joindre aux strasbourgeois.
Un partenariat avec The Conversation
Autre nouveauté cette année : un partenariat avec The Conversation. « L’idée étant d’alimenter le site de ce web média, tout en profitant de sa bonne diffusion pour parler du colloque. Sans oublier de permettre aux participants d’y publier des articles. »
Cinq grands noms pour cinq conférences plénières
Cinq conférences plénières en présence de grands noms sont organisées, à raison d’une par demi-journée. Alan Kirman, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, parlera de la transmission d'informations en économie. Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie, s’intéressera à la chimie adaptative. Jean-Michel Leniaud, enseignant à l'École pratique des hautes études et à l'École nationale des chartes, évoquera le fait qu’« on ne peut pas tout garder ! » dans le domaine de l’art. Jean-Louis Mandel, professeur de génétique humaine au Collège de France et de génétique à la Faculté de médecine de Strasbourg, s’intéressera pour sa part aux maladies génétiques. Sans oublier Françoise Waquet, docteur ès lettres et directrice de recherche émérite au CNRS, qui reviendra sur la parole, la science, l’émotion.
Une quarantaine de conférences flash
Des conférences flash auront lieu tout au long de ces trois journées. Soit une vingtaine de conférences de chercheurs de l’Université de Strasbourg et autant de chercheurs de l’IUF, à raison de dix minutes pour ceux de l’Unistra et vingt pour ceux de l’IUF. L’occasion de décliner le thème sous toutes ses coutures en un minimum de temps avec « Transmettre l’information par un pigeon voyageur », par Gisèle Umbhauer, économiste. « Les dents… une histoire de transmission », par Agnès Bloch-Zupan, professeure en odontogénétique. Sans oublier la transmission via les médias de Brigitte Ouvry-Vial ou le côté religion avec « Qu’appelle-t-on transmettre le judaïsme ? », par David Lemler.
Marion Riegert
En pratique
Rendez-vous du 28 au 30 mai, en amphithéâtre Jean-Cavaillès, bâtiment le Patio. Inscription gratuite sur le site du colloque avec possibilité de repas sur place. Ouvert à tous les publics. Plus d’informations sur le site dédié.
L’Université de Strasbourg, à travers le Jardin des sciences, s’associe une nouvelle fois à l’événement national la Nuit des musées. Escape game au Musée Michaelis, soirée de gala au Palais U, atelier ciné-sismo à l’Institut de géologie… ponctueront cette 14e édition, placée sous le signe de l’interactivité.
Du fait de son format, la Nuit des musées attire un public plus jeune que les habituelles manifestations de valorisation du patrimoine. Raison pour laquelle ses organisateurs, aussi bien au niveau local que national, font en sorte de proposer des dispositifs renouvelés et interactifs de médiation. Cette 14e édition ne fait pas exception, avec une large place accordée par exemple au numérique : analyse de séquences cinéma à l’Institut de géologie, projection d’échantillons de l’Herbier allée Anton du Barry, observation du ciel étoilé grâce au logiciel Stellarium devant la grande coupole de l’Observatoire astronomique…
« La part belle est aussi faite au travail en réseau : laboratoires, composantes et étudiants membres d’associations sont parties prenantes de l’élaboration des animations », explique Delphine Issenmann, du Jardin des sciences, qui coordonne la Nuit des musées pour l’Université de Strasbourg depuis déjà huit ans. Médiateurs scientifiques, responsables de collections, chercheurs et étudiants seront présents toute la soirée pour guider le public et enrichir ses découvertes.
La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, s’est rendue vendredi 18 mai au Théâtre national de Strasbourg (TNS), pour signer un partenariat qui associe le dispositif Carte culture des universités d’Alsace à celui d’un passeport culturel voulu par le ministère de la Culture.
La Carte culture en Alsace*, c’est un dispositif qui propose toute l’année aux étudiants de l’enseignement supérieur et du réseau Eucor - Le Campus européen des tarifs préférentiels pour leurs sorties culturelles et des actions de médiation sur les campus. Une offre riche et variée, proposée par plus de 80 partenaires culturels, grâce au soutien de vingt partenaires financiers. Le Pass culture est un dispositif national qui proposera, via une application, une cagnotte de 500 € accessible à tout jeune à partir de 18 ans. À chacun ensuite de gérer cette attribution, en fonction de ses goûts. Ce passeport sera testé à la rentrée dans quatre départements, dont le Bas-Rhin, avant d’être déployé plus largement.
Travailler en complémentarité pour amener les jeunes à la culture
Accueillie entre autres personnalités par Mathieu Schneider, vice-président Culture, sciences en société de l’Unistra, la ministre est venue signer une convention de partenariat avec l’Université de Strasbourg, qui fait de la Carte culture le premier dispositif intégré au Pass culture. Cette convention marque l’efficience de la Carte culture, que le ministère a toujours soutenue, et l’assurance d’une complémentarité entre les deux dispositifs. « Il ne s’agit pas de gommer un dispositif au bénéfice de l’autre, mais bien de s’appuyer sur l’initiative et l’expérience de l’Alsace pour expérimenter le Pass culture à la rentrée prochaine, avant de l’étendre au reste du pays », a déclaré Françoise Nyssen. Le Bas-Rhin, l’Hérault, la Seine-Saint-Denis et la Guyane seront les quatre départements testeurs.
« Nous avons toujours travaillé en complémentarité avec toutes les initiatives locales et nationales, avec une volonté commune : amener les jeunes à la culture et à sa pratique, insiste Mathieu Schneider. Le Pass culture est aujourd’hui une opportunité pour nos étudiants et offre également un gain de visibilité à la Carte culture auprès de ce même public. » Suite à la phase d'expérimentation de la rentrée prochaine, ce seront bientôt tous étudiants de l’Université de Strasbourg qui bénéficieront des crédits du Pass culture, en plus des offres de la Carte culture.
* Dispositif piloté par les services de l’action culturelle des universités d’Alsace, avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles Grand Est, de la Région, de l'Eurométropole de Strasbourg, des villes et institutions culturelles partenaires.
Du mercredi 6 au dimanche 10 juin, Strasbourg accueille l'European Student Orchestra Festival (ESOF) : cinq jours durant, la ville va vibrer au son des instruments des musiciens de sept orchestres venus des quatre coins de l'Europe. L'édition 2018 est organisée par l'Orchestre universitaire de Strasbourg, dirigé par Corinna Niemeyer.
The Royal Academic Orchestra (Uppsala, Suède), l'Orchestre de l'Université de Genève (Suisse) ou encore le Sinfonieorchester Collegium Musicum de Berlin (Allemagne) : aux côtés de quatre autres orchestres universitaires, leurs musiciens se sont donné rendez-vous du 6 au 10 juin, à Strasbourg. Points d'orgues de la rencontre : le concert d'ouverture au Palais de la musique et des congrès, mercredi 6 ; L'Hymne à la joie sous forme de flashmob aux côtés de chœurs strasbourgeois, samedi 9 à 15 h, dans le centre de Strasbourg ; et un brunch musical dimanche 10, au parc des Contades.
L'ESOF a été créé en 2014, à Louvain, réunissant alors trois orchestres. La quatrième rencontre du réseau, l'année dernière, a réuni plus de 500 jeunes musiciens, originaires de dix orchestres universitaires européens différents.
Que vous soyez porteur d'un projet, étudiant, chercheur, startupper, professionnel de l'accompagnement ou tout simplement intéressé par l'univers start-up, l'événement Génération Startup du 7 juin est fait pour vous !
Au programme : ateliers, table-ronde, pitch battle, témoignages d’entrepreneurs, cérémonie de remise des prix du Chercheurs-entrepreneurs challenge (finale régionale Grand Est) et pour finir en beauté, un moment festif et convivial pour favoriser le networking. Cette première édition de Génération Startup se déroule jeudi 7 juin 2018, de 13 h 30 à 22 h, au pôle API d'Illkirch-Graffenstaden. Une occasion unique de venir provoquer sa chance !
Avant sa diffusion sur Arte, la chaîne france-allemande et l'Université de Strasbourg organisent une projection du documentaire L'Université de Strasbourg sous le IIIe Reich, jeudi 31 mai, à 20 h, à l'UGC de Strasbourg.
Le documentaire de Kirsten Esch, d'une durée de 52 minutes, revient sur les expériences menées sur des êtres humains par des médecins nazis à la Reichsuniversität Straßburg pendant la Seconde Guerre mondiale. La projection en avant-première à l'UCG est suivie d'un débat, en présence de la réalisatrice. Le documentaire sera ensuite diffusé sur Arte, mardi 5 juin.
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 5 juin midi pour une parution le vendredi 8 juin 2018. Consultez les dates des prochains numéros.